La location meublée non professionnelle (LMNP) est un statut juridique et fiscal pour la location d’un logement meublé.
Investissement locatif privilégié par bon nombre de français pour obtenir des revenus réguliers et profiter d’une fiscalité avantageuse, il peut concerner un bien neuf ou ancien, à condition de le louer meublé et respecter certaines conditions que nous allons détailler.
Sommaire :
Datant de 1949, le statut de loueur en meublé non professionnel impose que le logement soit décent et utilisé en habitation principale par le locataire. La surface du bien ne doit pas être inférieure à 9m².
Pour obtenir le statut de loueur de bien meublé non professionnel, il suffit d’adresser une demande au Greffe du Tribunal de Commerce dont dépend votre bien qui vous attribue un n° SIRET. Cette inscription doit être faite dans les 15 jours du début de la mise en location du bien.
Avant de lancer votre projet de location meublée pour un appartement en copropriété, pensez à vérifier le règlement de la copropriété pour voir s’il n’interdit pas la location meublée.
Comme son nom l’indique, le statut de location meublée non professionnelle implique que le logement soit meublé avec des équipements obligatoires fixés par le Décret n° 2015-981 du 31 juillet 2015.
Cela regroupe assez logiquement l’équipement minimum pour la vie courante dans le bien :
L’idée est que le locataire n’a plus qu’à apporter ses affaires personnelles. Par ailleurs, plus le bien est équipé, plus vous valorisez le logement et avez des chances de le louer rapidement et facilement.
Si vous ne proposez pas l’un des éléments de la liste, le logement ne peut obtenir le statut LMNP. En cas de conflit judiciaire, un juge peut donner raison au locataire s’il juge les équipements insuffisants. Le bien est alors requalifié en location meublée vide et le locataire est placé sous le régime protecteur de la Loi de 1989 qui lui assure un bail de 3 ans.
Le statut de loueur meublé non professionnel est compatible avec plusieurs types de bail en fonction du choix de l’investisseur.
Globalement, l’investisseur peut privilégier le long terme ou la location saisonnière pour des locations de courte période (type Airbnb) dans les zones touristiques ou grandes villes.
En cas d’hésitation, vous pouvez consulter nos conseils pour choisir entre une location saisonnière ou longue à l’année : rendement, avantages et inconvénients…
La location meublée sur le long terme réduit les contraintes de gestion (entrée et sortie des lieux, contrats…) avec des revenus stables et une meilleure rentabilité qu’en location vide.
Si vous privilégiez de courtes locations en étant prêt à accepter les contraintes de gestion que cela entraîne, vous pouvez opter en LMNP pour la location saisonnière :
Le propriétaire est alors contraint de faire une déclaration en mairie de la location d’un bien en meublé et de collecter auprès des loueurs une taxe de séjour.
Si la ville où se situe le bien dépasse 200.000 habitants ou 50.000 habitants en zone tendue, une autorisation de changement d’usage est obligatoire pour louer le bien sur des courtes durées.
Cette autorisation n’est pas nécessaire si le bien reste la résidence principale du propriétaire au moins 8 mois par an, donc un bien loué donc pas plus de 120 jours par an.
Cette mesure sert à contrôler le nombre de “logements Airbnb” qui peuvent vider certains quartiers de la ville de “vrais habitants à l’année.
Une astuce si la zone est à la fois étudiante et touristique est de combiner une location étudiante longue durée sur l’année universitaire et une location saisonnière à la semaine pendant la période estivale. Cela peut être le cas dans une ville touristique, zones en bord de mer ou de montagne.
La location meublée non professionnelle est une solution privilégiée en investissement locatif pour la construction d’un patrimoine en raison d’avantages fiscaux très intéressants.
Que vous choisissiez la location à long terme ou sur de courtes périodes, les revenus locatifs sont à déclarer comme Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Certains plafonds sont à respecter :
Et si l’on dépasse ces plafonds ? En cas de dépassement d’une de ces conditions, le loueur devient automatiquement Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Vous devez alors payer des charges sociales en conséquence à hauteur de 22,7% comme un micro-entrepreneur, 6% pour le cas d’un meublé de tourisme.
En tant que loueur meublé non professionnel, deux régimes fiscaux peuvent être utilisés pour déclarer les revenus locatifs:
C’est le régime par défaut si les revenus du foyer fiscal ne dépassent pas 72.600€, il offre une déduction forfaitaire de 50% sur les recettes locatives annuelles du bien meublé.
Seule la moitié des revenus locatifs est donc soumise à imposition, contre 30% pour une location nue (vide).
Pour une location de meublés de tourisme ou chambre d’hôte, les revenus ne doivent pas dépasser 176.200€ mais offrent un abattement de 71%. Cela implique d’obtenir l’appellation “meublé de tourisme” ou “chambre d’hôte” après demande en mairie.
Le choix du régime fiscal réel simplifié offre davantage de d’économies d’impôt en déduisant plus de charges :
Si vous louez une partie de votre logement, vous pouvez bénéficier d’exonération dans les 2 situations suivantes :
Si vous dépassez 760€/an, vous êtes alors imposables sur la totalité des recettes.